Ecriture inclusive, j’aime ça.

Mon petit papa ça va être la fête à une langue que tu aimes tant toi le grammairien. Je vais oser aborder le sujet de l’écriture inclusive.

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Comme certain*e*s l’ont peut-être remarqué je fais de mon mieux pour l’appliquer. C’est un peu la flemme qui me pousse à ne pas trop approfondir. Alors j’ai décidé que j’avais un peu de temps et que je pouvais pousser un peu plus loin .

 

L’écriture inclusive qu’est-ce que c’est ?

 

Cette écriture a pour but de favoriser l’égalité entre les hommes et les femmes dans la langue française et donc dans la société. Certains pensent que si le féminin a autant d’importance que le masculin dans une phrase… 

… les filles seront plus facilement considérées égales aux garçons.

 

L’écriture inclusive – ou langage épicène – vise à rendre les langues neutres du point de vue du genre, et ainsi à aider les femmes à se sentir davantage concernées et impliquées dans la communication écrite. Comme pour la féminisation des noms de métiers (écrivaine, députée, etc.), il s’agit de mettre à contribution la morphologie flexionnelle telle qu’on l’écrit, dans le but d’améliorer la visibilité des femmes dans la vie publique et de rééquilibrer leur position dans la société.

Beaucoup d’enseignant*te*s aussi sonnent le glas du masculin qui l’emporte et refuse de propager cet enseignement.

A l’heure où les femmes sont de plus en plus nombreuses à se réveiller, ou disons plutôt qu’elles décident de partir à l’assaut des mentalités et de trifouiller le langage, il est question de transformer notre point de vue. De l’ouvrir davantage. Il est question de cesser de regarder le monde au travers d’un filtre condescendant. Il est plus que nécessaire de revenir sur le fameux « Masculin qui l’emporte » règle d’accord très significative et totalement gratuite. Un homme, mille femmes et ce serait lui qui dicterait le genre ? Vraiment ? Au nom de quoi ? De la sacro-sainte grammaire ? Selon quel critère ?

Cette question n’est pas nouvelle, mais si avant elle faisait sourire (parfois pas) maintenant, elle fait grincer des dents. Je me souviens qu’au lycée il avait un jeune homme dans ma classe, et vingt-huit jeune femmes, quand le professeur d’allemand Mr H. (non je vous jure pas l’autre !) entrait, il saluait par ces mots qui ensoleillaient semble-t-il sa journée ! « Bonjour, asseyez-vous tous! » Il nous rappelait ensuite que le masculin l’emporte et les joues rouges de satisfaction passait à la leçon du jour. La femme considérée comme un être mineur, ça suffit.

L’écriture inclusive n’est pas un gadget pour faire style je suis féministe mais un moyen d’agir sur la collectivité en refaçonnant le langage écrit. Il existe depuis plus d’une quinzaine d’années en France. Devient plus visible maintenant que les réseaux sociaux permettent de le relayer et surtout depuis le mouvement #metoo qui a donné une voix aux silencieuses. Et aussi parce que nous sommes dans cette fabuleuse époque où l’on remet sur la table le concept d’égalité. L’écriture inclusive permet de nous éveiller à la nécessité d’établir l’égalité pour les deux sexes dans leur représentativité. Pour commencer.

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Alors il y a plus d’une façon de pratiquer cette écriture. Je suis encore une nourrissonne dans ce domaine alors je me suis branchée sur le site de l’agence « Mots-Clés » qui a l’avantage d’être clair et cherche à éduquer sans condamner.

Il ne s’agit pas d’émasculer l’homme loin de là, mais de donner à la femme une place de citoyenne à part entière. En travaillant l’écriture on façonne les mentalités, c’est bien connu. « Une blanche vaut deux noires » quand j’étais enfant cette phrase me faisait frémir. Ouais mais c’est sur une partition de musique, pas de rapport dites-vous ! Vraiment ? Prenez quelques secondes, peut-être comprendrez-vous… Le lavage de cerveau commence toujours par le langage. … Rien n’est fait au hasard. Et cette un écriture est un appel à la vigilance.

Sur le site sur l’écriture inclusive de Mots-Clés, https://www.ecriture-inclusive.fr/

on vous fait un petit résumé. Il y a pour commencer trois méthodes applicables facilement. :

 

3 CONVENTIONS

3 conventions simples pour cesser d’invisibiliser les femmes :

-1- Accorder en genre les noms de fonctions, grades, métiers et titres.

Ex : « présidente » ; « directrice » ; « chroniqueuse » ; « professeure »…

-2- User du féminin et du masculin par la double flexion, l’épicène ou le point du milieu.

Ex : « elles et ils font », « les membres », « les candidat*e*s à la présidence de la république »…

-3- Ne plus mettre de majuscule de prestige à « homme » ou « femme » ( pour les relous qui parlent de la Femme par ex…).

Ex : « droits humains » ou « droits de la personne humaine » plutôt que « droits de l’Homme ».

Vous souhaitez en savoir plus, comme ça vite fait ? Cette vidéo est faite pour vous !

C’est un bon début et ça ne demande pas de se triturer les méninges.

Mots-clés propose de télécharger un manuel d’apprentissage de l’écriture inclusive et propose aussi des ateliers pour celleux qui veulent creuser.

 

Parlons aussi de grammaire égalitaire

Deux façons d’accorder adjectif et participe passé. On vous propose deux règles que vous pouvez utiliser au choix.

-1- la règle de la majorité

On accorde un adjectif ou un participe passé avec le terme qui exprime le plus grand nombre « ces robes et ce pantalons sont très belles »

-2- La règle de proximité

On accorde l’adjectif ou le participe passé avec le dernier terme cité.

« Ce patio et cette véranda sont très spacieuses. »

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Vous avez les oreilles qui saignent ? Pas n’inquiète ! C’est un conditionnement ! Ben quoi alors ! Ce n’est tout de même pas de la musique abstraite !

Ok? Et vous réalisez que celle-ci a ses lettres de noblesse!… Alors… Tout de même !  Un peu de gym ne fait pas de mal aux neurones. Voilà tout ! Car je vous le demande, au nom de quoi le masculin l’emporterait-il ?

 

Oui bien sûr les académiciens ont les jointures qui grincent ! Mais on ne pouvait attendre mieux de cette académie qui peine à admettre des femmes en son sein. L’académie c’est le point final. Elle intervient quand l’action est terminée. Comme la cavalerie. Oui il y a nombre de voix qui s’élèvent contre. Mais c’est un blog, ce n’est pas censé être objectif. Donc fiacre ! Je fais ce que je veux !

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Pour le dessert, une petite pépite comme ça, pour digérer…

Notre premier ministre qui en deux et pas qu’un peu, a décidé que cette écriture ne serait pas applicable aux textes officiels. Il l’a fait savoir par cette  belle circulaire en novembre 2017.


« Je vous invite, en particulier pour les textes destinés à être publiés au Journal officiel de la République française, à ne pas faire usage de l’écriture dite inclusive », écrit le chef du gouvernement,

Il s’explique parce que ce gouvernement aime nous éduquer :

 Outre le respect du formalisme propre aux actes de nature juridique, les administrations relevant de l’Etat doivent se conformer aux règles grammaticales et syntaxiques, notamment pour des raisons d’intelligibilité et de clarté de la norme », argue-t-il.

La circulaire a pour objet d’apporter une « clarification après des initiatives dans certaines administrations » et à « clore la polémique », a expliqué Matignon. La note d’Edouard Philippe précise par ailleurs les règles d’accords qui doivent s’appliquer dans les textes administratifs. Dans les textes réglementaires « le masculin est une forme neutre qu’il convient d’utiliser pour les termes susceptibles de s’appliquer aux femmes », dit-il.

En revanche, quand l’auteur d’un texte officiel ou la personne nommée est une femme, il convient bien d’écrire « la ministre »« la secrétaire générale » et de féminiser la fonction en se référant à un guide (« Femme, j’écris ton nom… ») élaboré par le CNRS et l’Institut national de la langue française.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/politique/article/2017/11/21/le-premier-ministre-edouard-philippe-decide-de-bannir-l-ecriture-inclusive-des-textes-officiels_5218122_823448.html#W3BPijyqhQWzJb6V.99

 

Nous voilà éduqué*é*s !

Je vous souhaite à tous*tes le meilleur !

 

Un peu plus ? Voici quelques liens…

France info https://www.francetvinfo.fr/societe/education/ecriture-inclusive/lecriture-inclusive-est-elle-vraiment-un-perilmortel_2459806.html

France culture https://www.franceculture.fr/emissions/le-magazine-de-la-redaction/ecriture-inclusive-un-point-ce-nest-pas-tout

Francetv Education https://education.francetv.fr/matiere/actualite/ce1/video/c-est-quoi-l-ecriture-inclusive

Le parisien  http://www.leparisien.fr/societe/ecriture-inclusive-la-langue-integrait-davantage-les-femmes-il-y-a-400-ans-09-11-2017-7383555.php

Et attention bijoux !!! https://lessalopettes.wordpress.com/2017/09/27/petit-guide-pratique-de-lecriture-inclusive/

 

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4 réflexions sur “Ecriture inclusive, j’aime ça.

  1. Félicité merci pour cette jolie synthèse, j’avais franchement besoin d’être éduquée sur le sujet ! A part un max de *e* je ne savais pas trop en quoi ça consistait en fait.
    Et tu as raison d’insister sur le caractère symbolique de chose, j’ai bien envie d’apporter ma pierre à l’édifice de l’égalité 🙂 xoxo

    Aimé par 1 personne

  2. Coucou Félicité

    C’était très interessant, je vias m’y mettre. Dans ma description sur mon blog j’aii noté « auteure », une de amies m’a fait remarquer que j’avais fait une faute. Je pense qu’effectivement la langue française aide à créer une image qui peut aider les préjugés à s’installer.

    Merci pour toutes ces explications

    J’aime

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